OSTEOPATHIE VILLERAY MONTREAL

L’ostéopathie au coeur de Montréal, Villeray.

5 mars 2024
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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Ostéopathie et le Quebec 2024

Ostéopathie et son actualité au Quebec en 2024

l’ostéopathie est enfin vue par L’Université du Québec à Montréal (UQAM), cette dernière répond à une demande longtemps exprimée en offrant deux nouveaux programmes de 2e cycle en ostéopathie à partir de l’automne 2024. Cette initiative marque une avancée majeure dans la reconnaissance de l’ostéopathie comme profession au Québec. L’UQAM devient ainsi la première institution universitaire dans la province à proposer une formation en ostéopathie, rejoignant ainsi d’autres universités à travers le monde.

Programmes universitaires

Ces programmes visent à pallier les disparités de formation existantes dans le domaine de l’ostéopathie au Québec. Actuellement, plus de 2 millions d’actes ostéopathiques sont pratiqués chaque année par environ 3100 ostéopathes, mais l’absence de réglementation légale crée des inquiétudes quant à la qualité des pratiques. Les nouveaux programmes de l’UQAM cherchent à uniformiser les connaissances, les compétences et les pratiques ostéopathiques, en se basant sur des données probantes.

Les deux microprogrammes de 2e cycle offerts par l’UQAM visent à fournir une formation continue aux ostéopathes en exercice. Le premier programme se concentre sur le perfectionnement des compétences cliniques et pratiques, notamment à travers des cours portant sur les modèles ostéopathiques, les exercices thérapeutiques et les mécanismes de la douleur. Le second programme met l’accent sur la sécurité clinique en environnement interdisciplinaire, abordant des sujets tels que les cas cliniques complexes et les physiopathologies.

Ordre professionnel

Ces initiatives de l’UQAM pourraient également contribuer à la création d’un ordre professionnel en ostéopathie au Québec. En effet, l’Office des professions du Québec avait émis un avis favorable en 2022, mais la création de l’ordre était restée en suspens en raison du manque de programmes universitaires dans le domaine. Avec l’introduction de ces nouveaux programmes à l’UQAM, cet obstacle semble être sur le point d’être surmonté.

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conclusion

Enfin, ces nouvelles formations s’inscrivent dans une vision plus large de la santé promue par l’UQAM, qui favorise une approche interdisciplinaire et globale. À terme, l’UQAM envisage de développer des programmes de baccalauréat et de maîtrise en ostéopathie, consolidant ainsi son offre de formation en sciences de la santé.

Tout ceci se déroule alors que ostéopathie est encore sujette a discussion sur son efficacité scientifique, bien que le bilan reste plus positif.

PRENDRE RENDEZ-VOUS EN OSTÉOPATHIE

4 mars 2024
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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L’ostéopathie au Québec : En quête de reconnaissance professionnelle

En cette Semaine internationale de l’ostéopathie au Québec, nous mettons en lumière le rôle essentiel des ostéopathes dans le réseau de la santé au Québec. Malgré les 2 millions de séances annuelles et la consultation de 25 % des adultes québécois, l’absence de reconnaissance juridique complète limite leur potentiel, surtout dans le contexte d’une réforme majeure du système de santé.

L’ostéopathie, une approche manuelle basée sur une connaissance approfondie des sciences de la santé, contribue à soulager divers troubles grâce à des traitements spécifiques et individualisés. Les ostéopathes collaborent avec d’autres professionnels de la santé, offrant des solutions complémentaires.

Malgré leur contribution significative à la santé publique, les ostéopathes au Québec attendent toujours la création d’un ordre professionnel. Ostéopathie Québec, plaide activement en faveur de la création de cet ordre pour encadrer la profession en pleine croissance.

Suite à un avis favorable de l’Office des professions du Québec en 2022, la création de l’ordre professionnel est en cours. Cependant, des actions rapides sont nécessaires pour garantir la protection du public, standardiser la formation, et maintenir la position de leadership du Québec dans le domaine de l’ostéopathie par rapport à l’Ontario.

En cette semaine dédiée à l’ostéopathie, nous soulignons le travail de la communauté ostéopathique et appelons le gouvernement à reconnaître officiellement l’importance de l’ostéopathie pour la population et le système de santé.

20 février 2024
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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Ostéopathie et Pied Tombant : étude de cas

Traitement Ostéopathique d’un Cas de Pied Tombant : Un Récit de Rétablissement

Introduction

Le pied tombant, défini comme la perte de la dorsiflexion volontaire de la cheville(les orteils vont vers le nez quand on plie la cheville), peut résulter de diverses conditions telles que les radiculopathies lombaires et la neuropathie périphérique. Cet article présente le cas d’un homme de 63 ans qui a cherché des soins ostéopathiques pour traiter un pied tombant chronique. Le patient a été traité avec succès grâce à une approche ostéopathique, évitant ainsi une intervention chirurgicale initialement recommandée.

Présentation du Cas

Le patient, âgé de 63 ans, s’est présenté avec une faiblesse au pied gauche persistante depuis plus de cinq ans. Malgré des antécédents de traitement symptomatique, la condition s’est détériorée, entraînant une douleur lombaire irradiant vers le pied. Les examens ont révélé une sténose foraminale, un récessus latéral sévère, et un spondylolisthésis. Les options chirurgicales ont été envisagées, mais le patient a cherché une approche ostéopathique en dernier recours.

Traitement Ostéopathique

Après un examen ostéopathique approfondi, le patient a opté pour le traitement ostéopathique. Les dysfonctionnements somatiques identifiés comprenaient une perte de dorsiflexion du pied gauche, des crêtes iliaques asymétriques, et une amplitude limitée de la hanche gauche. Les séances ostéopathiques, comprenant des techniques d’énergie myofasciale et musculaire, ont été suivies par une manipulation à haute vitesse et faible amplitude (HVLA) sur les zones thoraciques, lombaires, et sacrées.

Évolution et Résultats

Après quatre séances ostéopathiques sur deux semaines, le patient a signalé une amélioration significative de la faiblesse du pied gauche. Les examens physiques ont montré une restauration de la force motrice dans le pied et la hanche gauches. Les symptômes de douleur lombaire ont diminué, permettant au patient de reprendre ses activités quotidiennes. Les résultats post-traitement n’ont montré aucune différence significative à l’imagerie, mais le soulagement des symptômes persistait.

Discussion

La sténose lombaire, le spondylolisthésis, et un potentiel dysfonctionnement du sacro-iliaque (SIJ) ont été identifiés comme des facteurs contributifs. Les séances ostéopathiques ont ciblé ces problèmes, suggérant que la manipulation vertébrale a pu libérer la pression sur la racine nerveuse L5. Bien que la contribution du SIJ ne puisse être exclue, des manipulations ultérieures ont peut-être atténué une subluxation, contribuant au soulagement des symptômes.

Conclusion

Ce cas souligne l’efficacité potentielle du traitement ostéopathique dans la gestion du pied tombant lié à la sténose lombaire. Bien que la chirurgie puisse être justifiée dans certains cas, cette approche alternative a permis d’éviter une intervention invasive. Ce récit encourage la recherche continue sur l’utilité de l’ostéopathie pour les conditions similaires et offre une perspective clinique sur la prise en charge réussie d’un pied tombant. Aussi il s’agit d’un témoignage et pas d’une recherche scientifique alors même si c’est encourageant restons prudent.

 

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23 janvier 2024
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Villeray, un quartier une vie

Villeray, un quartier vibrant de Montréal, abrite une population dynamique, composée majoritairement de jeunes de moins de 35 ans. Cependant, malgré cette vitalité, Villeray n’est pas à l’abri de défis, et la montée du racisme inquiète les résidents. Le Comité de lutte contre le racisme et la discrimination de l’arrondissement s’efforce de sensibiliser la communauté et de promouvoir la diversité.

Au cœur de Villeray, le tissu commercial est une force indéniable. Des organismes tels que la Société de développement commercial Quartier Villeray SDC et l’Association des commerçants et travailleurs autonomes de Villeray (ACTAV) veillent à la vitalité économique des entreprises locales, contribuant ainsi à l’identité unique du quartier.

L’Arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension s’engage dans un virage écologique avec des modifications de règlement de zonage et des projets de refonte architecturale. Ces initiatives promettent un avenir vert pour Villeray, avec des projets durables qui embelliront le paysage urbain.

Cependant, tout n’est pas toujours un succès. Le projet de logements sociaux prévu dans l’ancien hôpital chinois de Villeray situé au coin des rues Saint-Denis et Faillon n’a jamais vu le jour malgré l’achat par la ville en 2019. Cette ancienne structure raconte une partie de l’histoire de Villeray.

Dans une perspective historique, l’ancien cinéma Villeray, jadis au coin de Jarry et Saint-Denis, est aujourd’hui un lieu riche en commerces, notamment la boulangerie Jarry et la brasserie etoh. La rue Saint-Denis, autrefois traversée par un tramway reliant le centre-ville à Villeray, perd un peu de son âme avec la fermeture du Bistro L’Encanteur, emblème du quartier.

N’oublions pas le nouveau bistro Sae Low qui a le vent en poupe dans le quartier, ainsi que la clinique Olys qui offre des services d’ostéopathie dans le coin.

En explorant les différents visages de Villeray, il est important de prendre en compte sa richesse culturelle, ses défis sociaux et ses projets prometteurs. C’est dans ce quartier diversifié que la clinique d’ostéopathie de Villeray s’inscrit, offrant ses services au cœur de cette communauté dynamique

3 janvier 2024
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Bébé : Thérapie de repositionnement

Promouvoir une Tête Bien Formée pour Votre Bébé : Conseils et Solutions

Si votre bébé présente une déformation crânienne, couramment appelée « tête plate », la première étape consiste à essayer de le repositionner. L’objectif est de changer régulièrement la position de la tête pour éviter une pression constante sur la zone aplatie.

En plus de l’approche ostéopathique, jusqu’à l’âge de quatre ou cinq mois, les techniques de repositionnement associées au temps passé sur le ventre peuvent suffire à favoriser une correction naturelle de la forme de la tête. La nuit, alternez la position de la tête de votre bébé pour éviter de la maintenir continuellement du même côté aplati.

Encourager le Temps sur le Ventre

Pendant la journée, encouragez votre bébé à passer autant de temps que possible sur le ventre. Initialement, beaucoup de bébés n’apprécient pas cette position car ils n’ont pas encore la force nécessaire pour tenir la tête haute. Toutefois, il est crucial de persévérer et d’augmenter progressivement le temps passé sur le ventre. Cela contribue au développement de la force musculaire du cou et du tronc, essentielle pour la progression vers le haut et le rampement.

Facilitez le temps sur le ventre en utilisant un support sous la poitrine pour aider votre bébé à relever la tête plus facilement. À mesure que sa force se développe, vous pouvez retirer progressivement le support. Profitez de ces moments en utilisant des jouets interactifs pour divertir votre bébé.

Attention à la Position de la Tête dans les Activités Quotidiennes

Considérez la position de la tête de votre bébé lorsqu’il est porté, nourri ou changé. Alternez les côtés pendant ces activités pour encourager votre bébé à regarder et à se tourner dans les deux sens. Développez progressivement votre capacité à utiliser les deux côtés confortablement et en toute sécurité, renforçant ainsi votre propre musculature. À mesure que la force de votre bébé se renforce, portez-le également sur le ventre pour encourager le développement de la force du cou et du tronc.

Voyage Responsable

Les systèmes de voyage pour bébé sont pratiques, mais assurez-vous de minimiser le temps que votre bébé passe allongé sur le dos, la tête contre une surface dure. Réduisez le temps dans le système de voyage lorsqu’il n’est pas en déplacement.

Quand le Repositionnement Ne Suffit Pas

Certains bébés ne réagissent pas aux tentatives de repositionnement, et les corrections naturelles sont limitées. Dans ces cas, la thérapie de remodelage crânien est recommandée comme une option éprouvée pour normaliser la forme de la tête. A ce stade vous devriez déjà être pris en charge par la voie médicale classique (c’est a dire parler en avec votre médecin).

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20 décembre 2023
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L’Ostéopathie et bébé : impact dans la Plagiocéphalie

L’Ostéopathie pour Atténuer les Asymétries Crâniennes chez les Bébés Présentant une Plagiocéphalie

Lorsqu’on aborde la plagiocéphalie non synostotique chez les nourrissons, il est essentiel de comprendre cette condition fonctionnelle qui se manifeste par des asymétries crâniennes. La plagiocéphalie non synostotique, également connue sous le nom de plagiocéphalie fonctionnelle, est caractérisée par une déformation du crâne sans fusion prématurée des sutures. Cela peut souvent résulter de divers facteurs tels que la position préférentielle de la tête pendant le sommeil, ou des contraintes de forces subit par le nourrisson durant accouchement.

Ostéopathie pour les Enfants : Une Approche Douce et Efficace

L’ostéopathie émerge comme une solution prometteuse pour atténuer les asymétries crâniennes chez les nourrissons. Cette approche holistique de la santé considère le corps comme une unité interconnectée, traitant non seulement les symptômes apparents mais cherchant également à identifier et à résoudre les déséquilibres sous-jacents. les nouveaux née apprécient beaucoup l’ostéopathie.

Ostéopathie, ce grand vainqueur

dans une étude paru dans le American Journal of Perinatalogy, l’ostéopathie a été comparée à la thérapie par le toucher léger. la thérapie manipulative ostéopathique s’est avérée significativement plus efficace dans la réduction des asymétries crâniennes légères et modérées chez les jeunes enfants atteints de plagiocéphalie non synostotique.

Ostéopathie et son complémentaire : la Thérapie de Positionnement

En complément à l’ostéopathie, la thérapie de positionnement, idéalement enseignée par des physiothérapeutes qualifiés, se révèle être une stratégie efficace. Cette approche implique entre autre la manipulation douce de la posture du bébé pendant le sommeil et la veille pour encourager une croissance crânienne équilibrée, en passant par l »application de jeux qui sont au final des exercices pour guider bébé dans son développement moteur.

Combinaison Synergique : Osthéopathie et Thérapie de Positionnement

Lorsqu’elles sont appliquées conjointement, l’ostéopathie et la thérapie de positionnement offrent une approche synergique pour corriger les asymétries crâniennes chez les nourrissons. La coordination entre ces deux méthodes peut être la clé pour maximiser les résultats et favoriser un développement cranien optimal. Voici un exemple d’approche pour les nouveau-nés.

 

 

Bien que les bienfaits de l’ostéopathie dans la réduction des asymétries crâniennes légères et modérées soient évidents, une exploration approfondie est nécessaire pour évaluer son efficacité dans les cas plus sévères, et pourquoi pas, prendre rendez-vous en ostéopathie.

 

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ostéopathie placebo

5 mai 2023
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Éviter les effets nocebo et autres effets indésirables en chiropraxie, ostéopathie et physiothérapie : Une invitation à la réflexion

 

introduction

Si l’effet placebo est de plus en plus reconnu comme un facteur contribuant aux effets du traitement dans la pratique clinique, l’effet nocebo et d’autres effets indésirables sont moins bien explorés et probablement sous-estimés. Dans les professions de la chiropraxie, de l’ostéopathie et de la physiothérapie (COD), certains aspects des modèles historiques de soins peuvent sans doute augmenter le risque d’effets nocebo.

Objectif


Dans cet article , les cliniciens, les chercheurs et les éducateurs sont invités à réfléchir à ces possibilités, dans le but de stimuler la recherche et de sensibiliser à l’atténuation de ces effets indésirables.

Implications

Cet article présente brièvement l’effet nocebo et ses mécanismes sous-jacents. Il retrace ensuite le développement historique de la chiropraxie, de l’ostéopathie et de la physiothérapie, en soutenant qu’il y avait et qu’il y a toujours une attention excessive sur le corps du patient. Ensuite, les aspects de la pratique clinique, y compris la communication, la relation thérapeutique, les rituels cliniques et le contexte social et économique plus large de la pratique sont examinés pour leur potentiel à générer des effets nocebo et autres effets indésirables. Afin de faciliter la réflexion, un modèle permettant de réfléchir à la pratique clinique et aux professions individuelles à travers le « prisme » des effets nocebo et autres effets indésirables est présenté et illustré. Enfin, des mesures sont proposées pour que les chercheurs, les éducateurs et les praticiens puissent maximiser le contexte clinique positif et minimiser le négatif.

1. Introduction – L’effet nocebo en tant que problème


Les effets placebo et nocebo sont des changements dans les résultats cliniques dus aux attentes des patients ou à un apprentissage subconscient, produits par le contexte du traitement plutôt que par l’élément « actif » généralement considéré d’une intervention. Alors que les effets placebo produisent des changements positifs, les nocebos sont négatifs. L’effet placebo est un contributeur reconnu à l’efficacité de nombreuses thérapies, y compris les interventions manuelles et physiques pour les personnes souffrant de douleurs musculo-squelettiques et d’autres pathologies . Les consortiums d’experts recommandent d’utiliser l’effet placebo pour améliorer l’efficacité des interventions médicales dans le monde réel et affirment la nécessité de minimiser les effets nocebo. Cependant, cet article soutient que les effets nocebo et autres effets indésirables des contextes de traitement n’ont pas été suffisamment étudiés. Leur pleine complexité et leur pertinence pour la pratique clinique sont potentiellement sous-estimées, notamment parce que les effets nocebo sont probablement plus faciles à susciter et ont plus d’impact que les effets placebo. Il est important de noter que les patients souffrant de douleur primaire chronique sont sans doute particulièrement vulnérables aux effets nocebo en raison d’expériences antérieures et d’autres influences qui peuvent favoriser des attentes négatives dans un contexte de traitement . Nous proposons que les modèles conceptuels prédominants en chiropratique, ostéopathie et physiothérapie (COP) détiennent un potentiel important pour le repérage négatif des facteurs contextuels dans les rencontres thérapeutiques et, par conséquent, les effets nocebo et autres effets indésirables.

Comme l’effet placebo, les effets nocebo sont principalement médiés par des mécanismes d’apprentissage et d’attente agissant sur les voies descendantes de modulation de la douleur. Au sens le plus étroit, l’hyperalgésie nocebo est l’aggravation de la douleur non pas due à la maladie ou à des facteurs inhérents au traitement, mais au contexte du traitement. D’autres effets nocebo peuvent être l’expérience ou l’aggravation des effets secondaires du traitement, probablement la fatigue ou les courbatures après des traitements de COP (bien que des effets secondaires légers puissent renforcer les effets du traitement via des mécanismes d’expectative. Dans un sens plus large, cependant, les effets négatifs dépendants du contexte des interactions patient-praticien vont au-delà de l’aggravation immédiate des symptômes et incluent l’impuissance apprise, l’évitement de la peur, la dépendance excessive aux soins médicaux et d’autres séquelles négatives explorées ci-dessous. Bien que les mécanismes des effets nocebo classiques puissent parfois être impliqués, les mécanismes comportementaux et sociaux dominent. En particulier, les composantes comportementales contribuent probablement aux résultats négatifs qui surviennent lorsque les cadres explicatifs biomédico-structurels sont communiqués entre les praticiens et les patients, mais aussi dans la société en général. Il reste nécessaire d’identifier explicitement et de mettre en évidence l’impact des éléments nocébiques dans les rencontres thérapeutiques, et d’évaluer comment ceux-ci peuvent être le résultat de cadres explicatifs spécifiques à la profession. L’objectif de cette étude est de sensibiliser les cliniciens et les éducateurs à ces cadres explicatifs et à leur impact potentiel sur les interactions cliniques, et de souligner la nécessité de poursuivre les recherches afin d’éviter des effets indésirables sur les patients en quête de soins.

 

L’image illustre la rencontre clinique et son contexte (partie gauche de l’image), en postulant que la nature riche en contexte de la pratique de la chiropraxie, de l’ostéopathie et de la physiothérapie nécessite une réflexion sur la possibilité d’effets nocebo et d’autres effets indésirables (c’est-à-dire une réflexion à travers le « prisme nocebo », au centre). Ces effets peuvent provenir et se produire dans divers domaines (partie droite).

Tableau 2: Exemples de sources de nocebo et d’autres effets indésirables propres à une profession, leurs manifestations cliniques et leurs implications potentielles.

 

Conséquences potentiellement néfastes

Sources possibles dans les principes fondamentaux ou l’histoire de la profession

Partagé par les professions de la COP

Des conseils ambigus, effrayants ou contradictoires.

 

 

Confusion des patients, limitant leurs chances de s’engager dans des stratégies actives d’autogestion.

Existence et propagation de nombreux modèles explicatifs contradictoires

Utilisation d’étiquettes diagnostiques peu utiles telles que « chronique » et « dégénérescence ».

Ne pas promouvoir les attributs positifs de la structure et de la fonction du corps humain.

Promotion de la peur du mouvement et des effets nocebo directs (par des attentes négatives).

Promotion de la catastrophisation

Déformation de la perception qu’a une personne de son corps et de sa capacité d’adaptation.

Concentration physique de nombreux modèles de pensée, médicalisation de l’anatomie et de la physiologie normales.

Le corps est conceptualisé comme une machine qui tombe en panne si toutes les « pièces » ne sont pas « alignées » et ne fonctionnent pas « de manière optimale » ou « correctement ».

Le manque de reconnaissance des facteurs explicatifs « non traditionnels », tels que l’héritabilité et les déterminants socio-économiques de la santé.

Accroître la charge de travail des patients, ce qui peut avoir un impact sur leur estime de soi et leur efficacité personnelle ou occulter d’autres facteurs importants de la maladie.

L’intégration dans des modèles de pratique privée (dans de nombreux cas), en comptant sur le retour des patients pour obtenir des revenus.
Engagement en faveur d’un modèle de soins bio-réductionniste.

Ostéopathie

Communiquer des croyances indues ou excessives dans la « capacité du corps à se guérir lui-même ».

 

Promouvoir des croyances anti-scientifiques et des traitements nocifs ou l’évitement des traitements (dans les cas extrêmes). Illustré, par exemple, par l’actuelle hésitation intraprofessionnelle sur les vaccins

L’incorporation historique de concepts vitalistes et une méfiance à l’égard de la médecine conventionnelle (probablement justifiée à l’époque, mais souvent encore adoptée sans être remise en question).
Affinité contemporaine et chevauchement professionnel avec d’autres professions naturopathiques et l’homéopathie dans certains pays (par exemple, l’Allemagne).

Des modèles d’ostéopathie crânienne communiqués aux patients de manière imprudente

Promotion des croyances en des causes mécanistes de douleurs ou de handicaps non spécifiques (médicalisation des problèmes non spécifiques).

La pensée mécaniste des pères fondateurs appliquée au crâne

 

Réduire le rôle du patient en ne fournissant pas de stratégies d’autogestion.
Détournement inapproprié des explications et des solutions fondées sur des données probantes
Catastrophisation (par un langage ambivalent ou catastrophique, par exemple, « la base de votre crâne est tordue »).

 

 

2. La sensibilité au contexte des résultats du traitement

 

Les résultats cliniques sont sensibles au contexte : La recherche sur les placebos a illustré l’impact puissant des caractéristiques et des croyances des patients et des praticiens, du cadre de soins, des caractéristiques du traitement et de l’interaction patient-praticien. La pratique clinique de la COP est souvent très participative, impliquant le partage des récits des patients, la communication verbale et non verbale avec les praticiens et les interactions physiques, y compris par le toucher. Les praticiens de l’appareil locomoteur portent des jugements spécifiques à la personne ou au patient, et les solutions aux problèmes cliniques sont souvent ambiguës, mal définies et ne se prêtent pas toujours à l’utilisation systématique de compétences techniques et de connaissances propositionnelles. En outre, les interactions des praticiens avec les patients et les indices qu’ils fournissent co-créent du sens dans la rencontre de soins de santé, interagissant également avec les expériences antérieures d’un individu et le contexte sociétal plus large. Les patients peuvent adapter la façon dont ils se comportent, pensent et vivent leur état en fonction de ces significations.

 

En raison de la nature contextuellement riche de la rencontre thérapeutique en COP, de nombreux auteurs recommandent d’améliorer les résultats cliniques en affinant les aspects contextuels qui sont sous le contrôle du praticien. Dans ces publications, cependant, les recommandations visant à éviter les effets nocebo sont en grande partie une image miroir de la tentative de  » booster  » les effets placebo : Par exemple, lorsque la communication empathique est recommandée pour renforcer les effets placebo, la communication dévalorisante doit être évitée car elle peut entraîner des effets nocebo. Bien que pertinente, nous soutenons que cette approche est insuffisante. Nous proposons plutôt que les caractéristiques inhérentes à leur développement historique et aux cadres explicatifs qui les sous-tendent rendent les professions de la COP susceptibles de générer des effets nocebo et d’autres effets indésirables de manière systématique. Des tentatives d’investigation similaires ont été menées dans le domaine de la psychothérapie.

 

3. Connaissances fondamentales de la COP : Se concentrer sur le corps du patient

COP=Chiropraxie, osteopathie physiotherapie

Le dualisme corps-esprit a façonné la plupart des réflexions sur la santé et la maladie dans les sociétés occidentales, et continue d’influencer les attentes des patients et les décisions médicales. Les soins musculo-squelettiques sont intrinsèquement axés sur le corps du patient, ce qui est d’ailleurs inscrit dans leur nom. Le modèle biopsychosocial a été proposé il y a plus de 45 ans et si la formation et l’éducation professionnelles intègrent de plus en plus les perspectives psychosociales, la pratique clinique reste dominée par des approches centrées sur le physique. Ces approches reposent principalement sur des hypothèses biomédicales profondément ancrées dans la formation des COP et dans l’identité professionnelle.

 

L’intérêt scientifique pour le rôle de la colonne vertébrale humaine dans la santé et la maladie remonte à l’Antiquité, mais a fusionné avec la philosophie mécanique de Descartes au XVIIe siècle, qui postulait avec force que « toute la physiologie animale pouvait être expliquée par la mécanique ». Se référant explicitement à la notion de « corps comme une machine », le fondateur de l’ostéopathie, A.T. Still, a intégré cette philosophie dans sa compréhension de la maladie et de la thérapie, l’ostéopathe étant le « mécanicien » qui teste la machine à la recherche de signes de stress, de tension et de déviations par rapport à la norme pour ensuite corriger manuellement ces « lésions ». Dès leur création, les influences du vitalisme spirituel et de la naturopathie sont apparentes dans l’ostéopathie et la chiropraxie. Néanmoins, ces influences ont seulement conduit les ostéopathes à déplacer le « point d’appui » mécanique vers le domaine énergétique (par exemple, la « biodynamique ») et les chiropracteurs à « supprimer les interférences neuro-mécaniques » pour faciliter le flux métaphysique d’une force vitale universelle. Les principes mécanistes continuent de dominer l’enseignement dans les thérapies craniosacrées et la chiropratique. Les cadres explicatifs de la physiothérapie ont été influencés par des phénomènes régionaux, tels que la gymnastique, les massages et les traditions naturopathiques en Allemagne et en Scandinavie ou la réadaptation des soldats blessés en Grande-Bretagne et aux États-Unis pendant la guerre. En outre, la quête de validation scientifique au 20e siècle et un lien étroit avec la science de la performance sportive ont favorisé la mesure et la classification étendues de la structure et de la fonction du corps. Tout au long du 20e siècle, les professions de la COP ont joué leur rôle dans la promotion d’une  » compulsory able-bodiedness  » (traduisible par un corp en santé qui ne tombe jamais malade), la préférence hégémonique de la capacité aux dépens des personnes supposées  » anormales « , y compris les personnes vivant avec une forme de  » handicap  » ou les effets normaux du vieillissement. Par exemple, les thérapeutes manuels et leurs institutions ont parfois promu une obsession de la « bonne posture ». Les tendances contemporaines telles que les concepts basés sur le fascia ou la biomécanique fonctionnelle sont des manifestations modernes d’une focalisation excessive sur la physicalité et d’un dualisme corps-esprit persistant. La neurologie fonctionnelle chiropratique, une approche caractérisée par la découverte et la réparation de « lésions » neurologiques fonctionnelles, fait allusion aux mêmes « ajustements » mécaniques, mais au niveau des nerfs. Malgré les preuves accablantes du contraire par Lederman en 2011, la notion de mécanique corporelle normative est profondément ancrée dans les modèles d’enseignement des professions de la COP. Comme nous l’expliquons ci-dessous, cela peut sous-tendre de nombreux effets indésirables de la pratique de la COP.

 

4. Examen de la pratique clinique du COP pour les effets nocebo potentiels et autres effets indésirables.

COP=Chiropraxie, osteopathie physiotherapie

Dans le cas de la COP, les effets nocebo ont été attribués à des facteurs contextuels, brièvement passés en revue ci-dessous (également tableau 1). Nous ajoutons à la discussion les caractéristiques comportementales des praticiens et des patients, élargissant également la perspective en n’examinant pas seulement la douleur et la fonction en relation avec les effets nocebo, mais en ajoutant les médiateurs en amont des mauvais résultats de santé et une discussion socio-économique des structures d’incitation.

4.1. Le rôle du langage et de la communication non verbale

Dans le domaine du langage, on tente de reconnaître le lien entre l’effet nocebo et les cadres de raisonnement clinique courants des praticiens de la COP. Stewart et Loftus (2018) encouragent « une meilleure compréhension de l’influence fréquemment cachée que le langage peut avoir sur la réadaptation musculo-squelettique » et attirent l’attention sur le fait qu’un langage potentiellement nocif peut être lié à des concepts sous-jacents de santé et de maladie. En particulier, il est justifié de reconceptualiser la douleur comme un phénomène émergent et influencé de manière complexe plutôt que comme une conséquence linéaire des lésions tissulaires. Une méta-analyse suggère que les tailles d’effet liées au nocebo induit verbalement peuvent être substantielles. Les indices verbaux peuvent être soit spécifiquement conçus comme négatifs (« ce sera douloureux », comme dans les expériences), soit fortuits dans un contexte clinique, comme l’utilisation de mots négatifs pour décrire une situation non menaçante ; par exemple, les descriptions diagnostiques des rapports d’imagerie perçues par les patients comme impliquant une gravité accrue de leur état. Il est important de noter que le vocabulaire de la COP regorge de termes qui médicalisent l’anatomie normale ( » lésion « ,  » dysfonctionnement « ,  » subluxation « ,  » asymétrie « ,  » scoliose « ,  » blocage « , etc.) et les processus physiologiques (par exemple,  » dégénérescence « ). L’impact négatif des étiquettes diagnostiques a également été démontré chez les patients souffrant de lombalgie : les étiquettes diagnostiques qui font allusion à une patho-anatomie spécifique (par exemple, « dégénérescence articulaire » ou « bombement discal ») ont conduit à davantage d’imagerie et de consultations de second avis par rapport à celles qui ne mettent pas l’accent sur les structures anatomiques et les dommages (par exemple, « épisode de lombalgie », « entorse lombaire » et « lombalgie non spécifique »). Cette reconceptualisation est l’objectif de plusieurs stratégies de prise en charge biopsychosociale des patients souffrant de douleurs musculo-squelettiques, qui s’expriment de manière plus frappante dans les approches d’éducation à la douleur. Éduquer les patients en s’appuyant sur des données probantes concorde également avec le désir d’explication et de diagnostic de nombreux patients. Si une  » étiquette  » définitive est souhaitée par le patient, elle doit néanmoins être fondée sur des preuves et peut être complétée par la réassurance et l’éducation.

4.2. La relation non thérapeutique

La relation thérapeutique est l’affinité affective partagée entre le praticien et le patient, formée par l’établissement de liens personnels et professionnels dans un environnement sûr. Bien qu’elles soient souvent supposées être intrinsèquement bénéfiques, les relations thérapeutiques sont des entreprises sociales complexes dans lesquelles les patients et les cliniciens répondent et réagissent continuellement à une foule de facteurs émergents personnels (par exemple, les émotions, les attentes), intersubjectifs (par exemple, la dynamique du pouvoir) et institutionnels (par exemple, les mesures de performance). Compte tenu de cette complexité, les ruptures sont des conséquences attendues des relations thérapeutiques. Les ruptures sont des tensions relationnelles qui vont de failles mineures à des ruptures majeures. Les ruptures sont implicites à toute relation, qu’elle soit thérapeutique ou non. Leur présence au sein de la rencontre clinique implique des effets nocebo et la non-adhésion.

Les modes d’exercice professionnels de la COP peuvent provoquer des ruptures relationnelles. Bien que les modèles de soins biopsychosociaux et centrés sur la personne soient présentés comme « la voie » à suivre et semblent atténuer les ruptures relationnelles, leur mise en œuvre est souvent conflictuelle, incohérente ou mécanisée. Le fait que les cliniciens ne parviennent pas à établir un lien avec les patients de manière humaniste ou à reconnaître l’influence de leurs propres réactions émotionnelles sur les décisions cliniques, pourrait amener les patients à se retirer ou à se confronter aux cliniciens, ce qui, si l’on n’y remédie pas, peut influencer négativement le processus thérapeutique et les résultats cliniques. En outre, les désaccords sur les objectifs et les attentes potentiellement non satisfaites des patients peuvent provoquer des ruptures. C’est pourquoi recommandent d’explorer les attitudes et les croyances des patients comme base de la prise de décision clinique et de s’attaquer aux fausses croyances.

De même, les « scripts » professionnels, bien qu’efficaces, peuvent déclencher de telles tensions lorsqu’ils ne correspondent pas aux besoins des patients. Les scripts sont des façons d’agir sanctionnées par la profession et basées sur des textes  » écrits et non écrits « , tels que les directives de meilleures pratiques, les mesures de résultats et les pratiques de documentation. Dans la COP, la plupart de ces textes restent axés sur la biomécanique. Même les cliniciens formés à des approches de soins à orientation psychosociale pourraient recourir par défaut à de tels scripts lorsqu’ils se sentent mal à l’aise au sein de l’interaction clinique ou ont besoin d’être validés professionnellement. Par exemple, les cliniciens sous la contrainte peuvent automatiquement revenir aux aspects biomédicaux des soins, devenir transactionnels plutôt que relationnels dans leur approche, ou s’engager dans des manières paternalistes d’être.

Les relations thérapeutiques peuvent responsabiliser ou déresponsabiliser les patients dans leur expérience de la douleur en cultivant un sentiment de sécurité ou de menace avec et dans leur propre corps. Cela peut favoriser les attentes concernant le développement des symptômes, bien que la direction de l’effet puisse dépendre de l’exemple spécifique. La sécurité en tant que fonction des relations est ancrée dans les hiérarchies sociales. Par exemple, les enfants acquièrent de la confiance en eux-mêmes lorsque les parents leur témoignent de la confiance. Un enfant qui essaie de tenir en équilibre la branche d’un arbre se tourne vers son parent pour l’encourager et est plus susceptible d’hésiter ou même de tomber s’il reçoit une expression inquiète – comme ce serait le cas si le parent pense que la branche peut se casser à tout moment. L’attente socialement apprise d’une menace ou d’une sécurité est un médiateur clé dans les effets placebo et nocebo, rendant l’amélioration ou la détérioration plus probable, respectivement. Comme un enfant à ses parents, les patients se tournent vers leur clinicien pour obtenir une indication de sécurité ou de danger, par exemple lors de l’exécution d’un mouvement, et ce d’autant plus que le prestataire a favorisé une relation paternaliste hiérarchique, comme c’est le cas dans la pensée traditionnelle de la COP.

4.3. Le rituel clinique

Les COP sont des thérapies hautement ritualisées, les traitements étant souvent dispensés dans des environnements cliniques remplis de symboles de santé et de vie, par le biais de visites répétées, d’examens de routine  » habiles  » et de méthodes de traitement qui véhiculent une expertise professionnelle et clinique. Ce rituel est souvent accompagné de totems visibles de spécialisation et d’expertise hiérarchisées auxquels le patient est invité à faire confiance (titres, certifications, planches murales et modèles anatomiques). À la maison, et comme un rappel du rituel, les patients sont encouragés à effectuer eux-mêmes de petits rituels (par exemple, des exercices). Il n’y a pas nécessairement de mal dans ces rituels. En effet, ils font partie intégrante de toutes les interventions médicales, occidentales ou non, et la science commence à reconnaître leur potentiel de guérison. Cependant, si ces rituels sont censés signifier la  » guérison « , leur signification est ouverte à l’interprétation. Les rituels peuvent devenir problématiques dans différents scénarios : Lorsqu’ils sont élevés pour représenter la seule source possible pour soulager la souffrance de quelqu’un, ils peuvent créer une dépendance et un potentiel d’exploitation. Un exemple est l’idée des « subluxations tueuses » qui ne peuvent être éliminées que par les chiropraticiens. De plus, les cliniciens doivent être conscients de la possibilité d’un conditionnement défavorable, notamment à la suite d’expériences antérieures avec la COP.

4.3.1. L’apprentissage social et le contexte social de la pratique

L’apprentissage social est fort et les cliniciens de la COP conduisent régulièrement l’apprentissage nocebique. Le contenu de YouTube avec des hommes en blouse blanche brandissant un modèle en pâte à modeler d’une colonne vertébrale tandis que des flashs rouges indiquent la « source » de la douleur, peut avoir plus de vues que la plupart des campagnes de sensibilisation du public, réduisant à néant un travail éducatif précieux. Ces agitateurs des médias sociaux, ainsi que les disciples des écoles traditionalistes ou laïques de soins musculo-squelettiques, entretiennent les cercles de l’apprentissage social. En effet, cela peut constituer un contrat social négatif entre les patients et les professions traitantes, où des croyances dépassées sont maintenues en vie et des modèles erronés communiqués continuellement par les professionnels aux patients ; l’effet étant que ces cadres explicatifs stimulent ensuite la demande des patients. Avec leur logique simpliste souvent séduisante, la diffusion continue de ces récits garantit que l’amélioration des symptômes d’un individu est attribuée aux traitements, ce qui perpétue à nouveau les fausses croyances.

4.3.2. La satisfaction n’est pas synonyme de soins efficaces

La satisfaction des patients à l’égard de la COP est élevée mais n’est pas clairement corrélée à l’efficacité : dans une enquête britannique sur l’ostéopathie, environ 90 % des patients étaient satisfaits une semaine après leur traitement et seulement 3 % se décrivaient comme guéris. La satisfaction et l’efficacité clinique interagissent de manière complexe, et les arguments en faveur de la valeur de la satisfaction des patients sont de plus en plus nombreux. Dans la pratique privée de la COP et ailleurs, cependant, il existe des incitations pour les praticiens à fournir principalement ce qui est susceptible de satisfaire les patients, et non ce qui constitue des soins fondés sur des preuves. Comme nous l’avons souligné ci-dessus, les cadres explicatifs courants de la COP peuvent faciliter cette prise de décision. Par exemple, les patients qui préfèrent un diagnostic mécaniste « simple » ou les patients souffrant de lombalgie primaire non compliquée qui demandent à être (orientés vers) l’imagerie : Le clinicien peut décider de ne pas satisfaire le souhait du patient, agissant ainsi en accord avec les preuves actuelles, ou de s’y conformer et de risquer des effets nocebo dus à des ruptures relationnelles ou à des résultats d’imagerie fortuits. Il est important de noter que la satisfaction peut augmenter les coûts des soins de santé et contribuer à des résultats cliniques plus mauvais, y compris la mortalité, bien que les preuves soient contradictoires. Par conséquent, malgré les avantages potentiels, la satisfaction ne devrait pas être utilisée comme un indicateur d’efficacité ni dominer la prise de décision clinique. Les recherches futures devraient évaluer sa relation avec les concepts de COP et les soins de faible valeur, et la manière dont les cliniciens peuvent négocier au mieux les attentes des patients qui entrent en conflit avec les preuves.

4.3.3. Le contexte économique de la pratique clinique

La physiothérapie pour les douleurs musculo-squelettiques, en particulier, peut être délivrée à un coût relativement faible, individuellement ou en groupe, ce qui facilite potentiellement l’intégration de la physiothérapie dans de nombreux systèmes de santé publics. En revanche, l’ostéopathie et la chiropraxie sont pratiquées presque exclusivement dans un cadre privé. Cependant, par rapport à de nombreuses interventions biomédicales contre la douleur, il s’agit encore d’interventions relativement peu coûteuses, ce qui pose la question de savoir pourquoi leur intégration dans les systèmes de santé n’est pas plus avancée. Bien que la qualité des recherches sous-jacentes sur l’efficacité et l’efficience pose problème, les interventions basées sur la manipulation vertébrale, par exemple, montrent certains effets bénéfiques, et les études sous-jacentes contrôlées par simulacre sont nombreuses. Par conséquent, l’accent mis sur les modèles de pratique privée peut avoir des raisons supplémentaires et, outre les raisons historiques, les modèles de pensée sous-jacents sont un coupable probable : les concepts de l’ostéopathie et de la chiropratique impliquent un traitement à long terme, y compris en l’absence de symptômes – une approche que les décideurs des systèmes de santé publics ne sont pas disposés à soutenir. À l’inverse, ces modèles peuvent séduire les personnes qui peuvent ou voudraient se permettre d’externaliser la responsabilité de leur santé à des praticiens.

Les soins d’entretien sont un exemple de la passivité du patient, même en l’absence de symptômes. Il s’agit d’une pratique courante en ostéopathie et en chiropraxie, probablement principalement dans les poches de ces professions qui adhèrent aux écoles de pensée traditionnelles. Bien qu’observé des effets comparables pour les visites d’entretien et les visites axées sur les symptômes chez les patients souffrant de lombalgie persistante, on reconnait la possibilité que les résultats positifs associés aux visites continues puissent résulter de la rencontre et de l’interaction avec le clinicien plutôt que de la thérapie de manipulation vertébrale elle-même. Bien qu’il y ait des arguments en faveur d’un suivi régulier auprès d’un professionnel de la santé, les concepts de maintien peuvent mettre l’accent sur la dépendance à l’égard des autres plutôt que de promouvoir la santé par l’autogestion et un mode de vie sain. Dans le même temps, les modèles biomédicaux de la maladie occultent les causes sociopolitiques de la maladie – un effet qui peut toutefois être critiqué dans le modèle biopsychosocial ou les interventions comportementales. En outre, les approches passives risquent de creuser davantage le fossé entre les personnes capables d’autofinancer les thérapies COP et celles qui ne le peuvent pas : En se fondant dans les modèles commerciaux des cabinets privés qui dépendent du retour des patients pour leurs revenus, la pensée biomédicale transforme des soins de santé par ailleurs relativement peu coûteux en une prestation exclusive pour ceux qui peuvent se permettre une série de rendez-vous, comme en témoignent les profils démographiques des patients qui recherchent des soins chiropratiques et ostéopathiques. Idéalement, les COP agissent en tant que défenseurs des patients, faisant pression pour la disponibilité d’interventions fondées sur des preuves, l’intégration avec les services publics et la réduction des disparités socio-économiques.

5. Tirer le meilleur parti des COP : maximiser le placebo et minimiser les dommages

COP=Chiropraxie, osteopathie physiotherapie

Les COP sont bien placés pour fournir des soins de santé primaires qui réduisent les demandes d’imagerie, de médicaments analgésiques puissants et de traitements invasifs de la douleur, et pour atténuer la croyance commune selon laquelle lorsqu’il y a douleur, il y a forcément une blessure. Les praticiens de la COP pourraient y parvenir en effectuant un triage, en assurant une communication axée sur le patient et des relations de soutien, en aidant à la reprise d’une activité physique et en soulageant les symptômes à court terme, ainsi qu’en mettant davantage l’accent sur la défense des intérêts des patients. Pour réorienter efficacement le parcours des patients afin d’éviter la recherche de prestataires et les déceptions consécutives, des efforts éducatifs à long terme au niveau de la profession doivent être associés à des campagnes de sensibilisation du public et à la dissuasion des soins passifs de faible valeur.

5.1. La première étape : Sensibiliser l’opinion publique

Pendant trop longtemps, l’effet placebo a été considéré comme une nuisance indésirable ou un moyen quelque peu impur d’améliorer les résultats en matière de santé. Pour tenter de surmonter cette aversion, les chercheurs font désormais savoir que les effets placebo sont des éléments inhérents et neurophysiologiquement fondés des soins de santé, et probablement plus encore dans le cas d’interventions intrinsèquement sociales et complexes comme la COP. Ces effets doivent être acceptés plutôt que rejetés. En effet, les programmes d’enseignement de la COP mettent désormais davantage l’accent sur l’établissement de relations et les compétences en communication.

Néanmoins, un changement de conscience similaire ne peut être observé en ce qui concerne les effets nocebo. Contrairement aux effets placebo, ils n’ont pas besoin d’être recadrés positivement. Au contraire, il faudrait peut-être les diaboliser activement, en raison de leur potentiel de nuisance (et sans préjudice de la nécessité de poursuivre les recherches). Les initiatives de changement doivent s’adresser à plusieurs niveaux : les praticiens et les étudiants, les établissements d’enseignement, les systèmes de santé et les décideurs politiques, ainsi que le public. Souvent, les cliniciens trouveront que les facteurs contextuels sont facilement modifiables, par exemple en ajustant la formulation d’un pronostic ou en évitant les comportements négatifs (par exemple, froncer les sourcils à la vue du dos pas très droit d’une personne).

Les discussions universitaires contemporaines sur la COP ont largement dépassé les modèles structurels de la santé et de la maladie et peuvent être utilisées pour concevoir des campagnes de sensibilisation. Indépendamment de l’impact de ces comportements sur le patient, suivre ces suggestions permettra d’instaurer une atmosphère plus positive dans la clinique, la pratique contemporaine étant moins influencée par les concepts traditionnels de la COP.

Pour faciliter la réflexion, nous proposons de considérer la pratique clinique et les professions individuelles à travers le « prisme » du nocebo et d’autres effets indésirables (Fig. 1), en nous appuyant également sur le contenu du tableau 2.

5.2. La deuxième étape : La recherche

Avec l’explosion du domaine de la recherche sur les placebos (base de données JIPS, n.d.), la recherche sur l’effet nocebo a également augmenté. Jusqu’à présent, les preuves indiquent que les effets nocebo peuvent être puissants dans certaines circonstances, certaines études fournissant des preuves contradictoires. Cependant, lorsqu’ils ne sont pas étudiés dans un cadre purement expérimental, les éléments de preuve montrent clairement que des facteurs contextuels tels que la communication, la relation thérapeutique et la promotion de comportements salutogènes en amont ont des effets faibles à modérés sur la santé des patients et peuvent avoir des effets plus importants en combinaison. Il reste à étudier comment ces idées se concrétisent dans le contexte de la COP.

Les essais cliniques randomisés (ECR) évaluent généralement les effets indésirables. Dans les essais sur la COP, les effets indésirables comprennent généralement des douleurs passagères après le traitement et des complications médicales graves peu fréquentes. Cependant, les ECR de la COP étudient rarement les médiateurs en amont des résultats négatifs pour la santé, tels que l’augmentation du comportement de peur-évitement, les croyances négatives en matière de santé et les effets sur les mécanismes d’adaptation à la douleur. En procédant ainsi, notamment dans des contextes réels et en surveillant ces effets à long terme, les ECR pourraient fournir des informations importantes pour déterminer si les COP sont effectivement associés à des effets nocebo et à d’autres effets indésirables. Les évaluations quantitatives et qualitatives des changements potentiels dans l’utilisation des soins de santé peuvent être des indicateurs supplémentaires pour déterminer si les COP favorisent une adaptation active ou passive.

5.3. La troisième étape : Mise en œuvre

La mise en œuvre d’un changement bénéfique doit s’appuyer sur des campagnes médiatiques éducatives qui modifient notre perception des douleurs musculo-squelettiques au niveau sociétal. Le changement est certainement conduit de manière plus efficace par la réforme des programmes d’études institutionnels et une formation professionnelle ciblée au niveau des praticiens. Cependant, les directives cliniques et les structures d’incitation doivent devenir plus efficaces pour limiter l’utilisation inutile tout en permettant des soins à long terme fondés sur des preuves lorsque cela est nécessaire. Une fois qu’ils auront été réformés et qu’ils auront fait le plein d’un nouveau modèle de soins pour l’ensemble de la personne fondé sur des données probantes, les praticiens et les établissements d’enseignement seront mieux placés pour jouer un rôle de premier plan dans la mise en évidence du rôle des organisations et des systèmes de soins de santé ainsi que des déterminants socio-économiques systémiques de la mauvaise santé ou des mauvais résultats, et pour défendre les intérêts des personnes les plus touchées.

6. Conclusion

Cet article s’est concentré sur un phénomène intrinsèquement négatif. Bien que sa lecture ait pu être parfois difficile, nous aimerions terminer sur une note positive : en examinant activement la théorie et la pratique à la recherche de sources potentielles de nocebo, de nouvelles voies s’ouvrent pour comprendre et améliorer le potentiel positif régulièrement observé dans les soins dispensés par les cliniciens aux personnes souffrant de douleurs musculo-squelettiques. Une telle réflexion nous permet de nous appuyer sur un cadrage contemporain des approches manuelles et physiques et de les intégrer aux meilleures pratiques éclairées par la psychologie. En considérant cela comme un processus de maturation et d’apprentissage, la question n’est pas de savoir si les interventions de la COP sont meilleures que les traitements fictifs pour certaines conditions, mais plutôt comment nous pouvons optimiser et individualiser ces interventions complexes afin de maximiser le bénéfice pour les individus souffrants et pour la société. Dans l’ensemble, de nombreuses approches thérapeutiques contemporaines de la douleur peuvent être interprétées comme une tentative de réduire les effets nocebo en créant des attentes positives, en désapprenant le conditionnement de la douleur et en s’attaquant aux prédicteurs psychosociaux de la douleur à long terme. En plus de l’examen honnête et minutieux de leurs traitements afin de détecter la création par inadvertance d’effets nocebo, les cliniciens de la COP devraient de plus en plus intégrer un tel raisonnement dans leurs traitements afin d’améliorer le potentiel salutogène des soins de la COP pour le bénéfice de leurs patients. 

25 avril 2023
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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Temps de Bébé sur le ventre

Pourquoi les bébés ont-ils besoin de temps sur le ventre ?

Il était une fois un temps ou bébé passe de longues heures sur le ventre à somnoler dans son berceau. Les experts savent maintenant que dormir sur le ventre augmente le risque de mort subite du nourrisson, ou SMSN ; les bébés doivent être placés pour dormir sur le dos , sans tour de lit, couvertures, oreillers ou jouets moelleux dans le berceau ou le berceau, jusqu’à l’âge de 12 mois. Si votre bébé se retourne pendant son sommeil, vous n’avez pas à vous inquiéter – c’est normal car votre enfant grandit et devient plus fort, et vous n’avez pas besoin de repositionner votre bébé pour qu’il se couche sur le dos à moins qu’il ne soit emmailloté.

Bien que dormir sur le dos soit indéniablement plus sûr pour les bébés qui ne peuvent pas encore se retourner tout seuls, cela présente un inconvénient. Les bébés d’aujourd’hui ont tendance à développer des points plats sur la tête et des muscles tendus d’un côté du cou. Le temps passé sur le ventre peut prévenir ces problèmes, il est donc important de faire de votre mieux pour positionner votre bébé sur son ventre tout au long de la journée.

Pourquoi le temps sur le ventre de bébé est important

C’est un grand jour pour maman et papa quand ce nouveau-né souple peut enfin tenir sa tête sans soutien. « Le temps passé sur le ventre est le meilleur moyen de développer les muscles du cou et des épaules et d’améliorer le contrôle de la tête d’un nouveau-né ».

Le temps passé sur le ventre est également bon pour votre bébé car il :

  • Jette les bases de la motricité globale comme rouler, s’asseoir et ramper.
  • Favorise le développement mental et physique, car le bébé prend conscience de la façon de se déplacer dans l’espace et de la façon de réagir aux informations que son cerveau reçoit.
  • Aide à prévenir l’aplatissement de la tête comme la plagiocéphalie, un aplatissement à l’arrière ou sur le côté du crâne, ou la brachycéphalie, un aplatissement qui est généralement droit sur l’arrière de la tête.
  • Aide à prévenir le torticolis, le resserrement des muscles d’un côté du cou qui oblige le bébé à tenir sa tête au même endroit.

Bébé temps jeux sur le ventre

Comment rendre le temps passé sur le ventre amusant et engageant pour votre bébé

Certains bébés ne voient pas d’inconvénient à se prélasser sur le ventre, tandis que d’autres crient et se débattent. N’oubliez pas que le temps passé sur le ventre ne signifie pas que votre bébé doit rester allongé sur le ventre. Cela inclut toute activité qui l’empêche de se coucher à plat dans une position contre une surface dure. Chaque fois que vous portez ou jouez avec votre bébé alors qu’il est sur le ventre compte comme du temps sur le ventre.

Vous pouvez garder votre bébé sur le ventre pendant que vous le tenez, le bercez, le portez, le couchez et le nourrissez. Vous pouvez le laisser jouer sur une couverture sur le sol ou sur le sol, mais assurez-vous qu’il est étroitement surveillé.

Pour rendre le temps sur le ventre plus agréable pour vous et votre bébé, essayez :

  • Offrir différents jouets pour garder l’intérêt de votre bébé.
  • Parler, chatouiller et simplement prêter attention à votre bébé.
  • Changer d’emplacement pour donner à votre bébé de nouvelles choses à regarder.
  • Blottissez votre bébé avec son ventre contre votre épaule, avec son visage vers vous.
  • Allongé sur le dos avec votre bébé sur le ventre contre votre poitrine.
  • Essuyez et habillez votre bébé pendant qu’il est sur le ventre, en le roulant doucement d’un côté à l’autre.

Au fur et à mesure que votre bébé grandit, il commence à lever la tête pour regarder autour de lui. Ensuite, vous pouvez essayer de nouvelles activités. Observez-le pendant qu’il vous observe, et voyez si vous pouvez le faire se lever et tourner la tête.

Combien de temps sur le ventre votre bébé a-t-il besoin ?

 « dos pour dormir, ventre pour jouer ». Si votre bébé n’aime pas passer du temps sur le ventre, ne vous inquiétez pas. Commencez par de petites doses, quelques fois par jour pendant trois à cinq minutes à la fois. Essayez de construire jusqu’à 20 à 30 minutes par jour, tout au long de la journée. Avant que vous ne vous en rendiez compte, votre bébé tiendra la tête haute et poussera sur ses coudes et ses bras.

Que faire si votre bébé a le syndrome de la tête plate ou un torticolis ? sur le ventre ou non, et combien de temps.

Même avec le ventre, certains bébés peuvent développer une planéité du crâne ou une raideur de la nuque. Ils ne sont généralement pas nocifs, mais ils peuvent nécessiter une thérapie physique.

Le meilleur moment pour corriger la forme de la tête de votre bébé est pendant ses premiers mois, lorsque son crâne grandit rapidement. Si le repositionnement n’améliore pas la forme au moment où il a 4 mois, votre pédiatre peut recommander une orthèse de remoulage crânien, également appelée casque.

Les cliniciens spécialisés  peuvent vous aider à déterminer si un casque convient à votre bébé ou si le repositionnement et le temps passé sur le ventre peuvent permettre à votre bébé de s’autocorriger.

Porter

  1. Tour à tour avec la hanche que votre bébé chevauche. De cette façon, il peut regarder, tourner et se balancer à droite et à gauche dans les deux sens.
  2. Portez votre bébé sur votre épaule. Soutenez doucement sa tête dans une position centrée. Changer l’épaule sur laquelle votre bébé est porté l’aide à se tourner des deux côtés. Moins de soutien est nécessaire à mesure que votre bébé devient plus fort et peut contrôler sa tête et son tronc.
  3. Tenez votre bébé devant et face à vous. Gardez doucement sa tête centrée.
  4. Portez votre bébé sur le ventre. Assurez-vous que l’un de vos bras est sous sa poitrine pour le soutenir. Les bébés plus jeunes ont besoin que leur tête et leur poitrine soient soutenues. Moins de soutien est nécessaire à mesure que votre bébé gagne en force dans les muscles de son cou et de son tronc.
  5. Au fur et à mesure que votre bébé devient plus fort, vous pouvez jouer à l’avion et prétendre qu’il vole pendant que vous le portez et le soutenez.
  6. Tenez et portez votre bébé dos à vous. Cela l’aide à regarder ce qui se passe dans la pièce en tournant la tête.
  7. Portez votre bébé face à vous sur son côté droit. Basculez et portez votre bébé sur son côté gauche.

Schéma montrant des moyens sûrs de porter votre bébé.

Couches

  1. Placez toujours votre bébé dans une position différente sur la table à langer. Faites rouler votre bébé d’un côté à l’autre lorsque vous attachez les languettes de la couche. Parlez à votre bébé de différents côtés pendant que vous changez sa couche.
  2. Changez la couche de votre bébé sur le lit ou sur le sol avec votre bébé face à vous. Cela l’aide à garder la tête centrée et à établir un contact visuel avec vous.
  3. Après les changements de couche, roulez votre bébé sur le ventre avant de le prendre. Sous surveillance, laissez votre bébé jouer dans cette position pendant quelques minutes.

Diagramme montrant comment changer la couche de votre bébé pour éviter d'avoir la tête plate.

Habillage et bain

Utilisez les activités de levage, de transport et de positionnement pendant que vous habillez et baignez votre bébé. Cela donne à votre bébé plus de temps sur le ventre. Cela ajoute également un peu de plaisir.

  1. Serviette sèche et changez votre bébé sur son ventre. Roulez-le doucement d’un côté à l’autre pendant que vous mettez ses vêtements.
  2. Massez votre bébé de la tête aux pieds après la couche et le bain.

Schéma montrant comment habiller et baigner votre bébé pour éviter d'avoir la tête plate.

Alimentation

  1. Changez le bras dans lequel vous tenez votre bébé pour le nourrir. De cette façon, votre bébé peut regarder et se tourner des deux côtés. Cela limite également la pression de votre bras sur l’arrière de la tête de votre bébé. Nourrissez votre bébé dans un bras, puis passez de l’autre côté pour la prochaine tétée. Cela aidera à développer la flexibilité du cou des deux côtés.
  2. Asseyez-vous avec votre dos soutenu et les genoux pliés. Gardez votre bébé contre vos jambes, face à vous. Gardez la tête de votre bébé centrée pendant que vous le nourrissez.
  3. Essayez de poser le ventre de votre bébé sur vos genoux lorsque vous lui faites faire son rot.

Diagramme montrant comment nourrir votre bébé pour éviter d'avoir la tête plate.

Positionnement

  1. Changez la façon dont votre bébé peut vous regarder. Assurez-vous que sa tête est centrée au lieu d’être décalée d’un côté. Mettez votre bébé sur vos genoux face à vous. Chantez, établissez un contact visuel, blottissez-vous et centrez sa tête, au besoin. Défiez l’équilibre de votre bébé des deux côtés en inclinant légèrement son corps de chaque côté. Votre bébé va recentrer son corps et gagner en force.
  2. Si votre siège d’auto est équipé d’un appui-tête incurvé, centrez la tête de votre bébé dedans. Si votre siège d’auto n’a pas d’appui-tête incurvé, l’American Academy of Pediatrics recommande d’utiliser une couverture ou une serviette roulée. Cela peut être placé le long de la tête et des épaules de votre bébé pendant qu’il est dans le siège d’auto. Cela empêche votre bébé de se pencher d’un côté et aide à garder sa tête et son corps au milieu. Ne placez pas de coussins ou de coussins sous ou derrière votre bébé lorsqu’il est dans le siège d’auto et qu’il se trouve dans un véhicule. Assurez-vous de retirer tout support de positionnement supplémentaire sous ou derrière l’enfant avant de conduire. Vous pouvez acheter des supports de tête supplémentaires uniquement destinés à être utilisés dans des porte-bébés, des balançoires et des poussettes. N’utilisez pas ces supports supplémentaires dans les sièges d’auto pendant que l’enfant se trouve dans un véhicule.
  3. Mettez des mobiles ou des jouets amusants et intéressants des deux côtés de votre bébé. Cela l’amène à se tourner dans les deux sens lorsqu’il est sur le ventre ou sur le dos. Changez le côté de votre bébé, même s’il préfère un côté à l’autre.

Diagramme montrant les positions pour aider à prévenir une tête plate.

Postes de jeu de bébé et temps le ventre

  1. Une excellente façon de passer du temps sur le ventre avec votre bébé est de vous allonger sur le dos et de tenir votre bébé sur votre poitrine face à vous. Cela aide votre bébé à lever la tête pour vous regarder. Tournez doucement la tête de votre bébé des deux côtés. Moins de soutien est nécessaire à mesure que votre bébé grandit. Votre bébé commencera à garder sa tête centrée et à pousser sur ses bras.
  2. Placez un oreiller, une petite serviette ou une couverture sous la poitrine de votre bébé. Cela l’aide à lever et à centrer sa tête.
  3. Jouez avec votre bébé sur le sol. Mettez des jouets des deux côtés de lui pour lui faire tourner la tête et tendre la main avec ses deux mains. Jouer avec votre bébé l’aide à se sentir plus à l’aise avec les autres.
  4. Mettez votre bébé sur vos genoux. Soulevez une de vos jambes plus haut pour lui permettre de lever la tête plus facilement.
  5. Asseyez-vous par terre avec votre bébé. Jouez avec des jouets centrés au milieu, puis de chaque côté.

jeux sur le ventre dodo sur le dos de bébé choisir le bon temps

En train de dormir

  1. Couchez votre bébé sur le dos pour dormir. Il devrait être à l’autre bout du berceau tous les deux soirs. Gardez un calendrier près du berceau pour vous rappeler de changer la direction de votre bébé.
  2. Tournez la tête de votre bébé du côté opposé chaque nuit pour éviter qu’il ne se mette à plat.

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Temps de câlin

Couchez votre bébé contre votre épaule face à vous ou emmailloté doucement dans vos bras. C’est l’heure des câlins. Cela aide votre bébé à lever la tête pour vous regarder. Soutenez et centrez sa tête et tournez-la doucement dans les deux sens.

temps de câlin de bébé sur le ventre et autre

Plus d’activités

  1. Asseyez votre bébé sur vos genoux, face à vous. Apportez votre soutien au besoin. Aidez votre bébé à garder la tête haute et centrée. Tourner la tête également des deux côtés. C’est une bonne position pour se nourrir.
  2. Allongez-vous sur le sol avec votre bébé. Assurez-vous d’être face à face. Aidez votre bébé à pousser sur ses coudes pour lever la tête et vous regarder.
  3. Assurez-vous de soutenir votre bébé sous sa poitrine. Cela facilite la levée de la tête au milieu.
  4. Placez les jouets devant votre bébé pendant qu’il est allongé sur le ventre. Cela l’aide à atteindre et à jouer avec les deux mains. Votre bébé peut s’appuyer sur ses deux bras et se déplacer sur le sol sur son ventre. Il peut aussi ramper à partir de cette position.
  5. Lorsque vous regardez la télévision ou rendez visite à des amis, mettez votre bébé sur le ventre au-dessus de vos genoux. Changez la position de votre bébé pour l’aider à regarder des deux côtés.

Diagramme montrant les activités pour votre bébé qui aident à prévenir la tête plate.

Autres façons d’aider à la forme de la tête

Certains bébés peuvent avoir un aplatissement ou une asymétrie de la tête même après un programme aussi actif que le ventre. Si la forme de la tête de votre bébé ne s’améliore pas après l’âge de 4 mois, votre pédiatre peut envoyer votre enfant à :

  • Un médecin spécialisé dans le crâne.
  • Un professionnel appelé orthésiste, qui peut fabriquer un casque spécial pour aider à façonner la tête de votre bébé.
    • Ce casque est appelé orthèse crânienne de remoulage. Votre bébé le porte 23 heures par jour. Il aide doucement la tête de votre bébé à avoir une forme plus normale.

Pour plus d’information sur le remodelage crânien le mieux est de demander conseil à un professionnel de la santé (médecin, pediatre, physithérapeuthe), ou un technicien orthopédique.

toutes les langues https://www.choa.org/medical-services/orthopaedics/orthotics-and-prosthetics/tummy-time-tools

osteopathie bebe enfant nouveau nee plagiocephalie mesure

3 avril 2023
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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plagiocéphalie, mesure et échelle de sévérité

La plagiocéphalie se mesure, elle désigne la déformation du crane du bébé, c’est une information qui doit être déterminé par un professionnel de la santé au Québec, soit un médecin ou un physiothérapeute. Après avoir été pris correctement en charge, le nouveau née peut recevoir un traitement en ostéopathie si le médecin n’y voit aucun inconvénient.

ici nous allons voir la mesure de la plagiocéphalie

pour des explications plus générales sur la plagiocéphalie et l’ostéopathie allez icitte

bébé nourrisson nouveau née osteopathie villeray montreal

PLAGIOCÉPHALIE:  MESURE et ÉCHELLE DE SÉVÉRITÉ 

Âge: Naissance à 4 mois

  • Une période de deux (2) mois, documentée, est grandement recommendée avant de proposer une évaluation chez l’orthésiste pour une orthèse crânienne. Cette étape prudente est habituellement requise par l’agent-payeur avant d’autoriser l’achat d’une orthèse crânienne (le médecin vous expliquera ca en détail).
  • S’il y a un soupçon de torticolis il est conseillé d’aller consulter un/une physiothérapeute, puis si aucune contre indication un ostéopathe

Âge:  4 mois et plus

  • Lorsque les caractéristiques crânienne ci-dessous sont observées, veillez consulter un/une physiothérapeute.
 
PLAGIOCÉPHALIE BRACHYCÉPHALIE

Présentantion Clinique:

  • Un déplacement ipsilatéral de l’oreille.
  • Une déformation frontale ispsilatérale.
  • Un aplatissement frontal contralatéral.

Documentation Clinique:

  • À l’aide d’un compas, mesurez la plus longue diagonale de la partie frontale à la partie postérieur du crâne.
  • Calculez l’Index Asymétrique de la Voûte Crânienne (IAVC)

Présentation Clinique:

  • Une déformation frontale bilatéral.
  • Une augmentation de la voûte crânienne postérieur.
  • Une protusion bilatérale des os parietal au dessus des oreilles.

Documentation Clinique:

  • À l’aide d’un compas, mesurez la longueur du crâne de M/L et A/P.
  • Calculez le ratio céphalique
  • Si le ratio céphalique est ˃ 90, une évaluation chez l’orthésiste est recommender.

Index Asymétrique de la Voûte Crânienne

 
 

Ratio Céphailque (CR)

 
 

 

Niveau
Présentation clinique
Recommandation
IAVC
1
  • La symétrie est dans les limites de la normale

  • Aucun traitement n’est recommandé

˃3,5
 2
  • Une asymétrie minimale dans l’un des quadrants postérieur

  • Aucun changement secondaire

  • Programme de repositionnement

3,5 à 6,25
 3
  • Deux quadrants engagés

  • Aplatissement de modéré à sévère du quadrant postérieur

  • Un décalage minimal des oreilles ou un engagement  antérieur

Traitement prudent:

  • Repositionnement

  • Orthèse crânienne modelée (basé sur l’âge et l’historique)

6,25 à 8,75
 4
  • Deux ou trois quadrants  engagés

  • Aplatissement sévère du quadrant postérieur

  • Décalage modéré des oreilles

  • Engagement antérieur, incluant  une asymétrie évidente de l’orbite

Traitement prudent:

  • Orthèse crânienne modelée

8,75 à 11
 5
  • Trois ou quatre quadrants engagés

  • Aplatissement sévère du quadrant postérieur

  • Décalage sévère des oreilles

  • Engagement antérieur, incluant une asymétrie de l’orbite et des joues

Traitement prudent:

  • Orthèse crânienne modelée

˃11

Valeurs de l’indice Céphalique

D’un point de vue pratique, les mesures utilisées pour calculer l’indice céphalique sont la largeur maximale du crâne, mesurée au-dessus de la crête supramastoïdienne (derrière les pommettes), et la longueur maximale, mesurée de la glabelle (entre les sourcils) au point le plus proéminent à l’arrière du crâne. L’indice est calculé par la formule :
{\displaystyle IC={\tfrac {Largeur\mathbf {x} 100}{Longueur}}}

Trois classes d’indice ont été distinguées, avec des valeurs limites pouvant varier en fonction des auteurs. Certains utilisent des valeurs différentes selon que l’individu soit mâle ou femelle. Les valeurs indiquées ci-dessous sont les plus courantes :

https://www.osteopathievilleraymontreal.com/bebe-temps-sur-le-ventre/

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4 mars 2023
de Clinique d'Ostéopathie Olys Villeray Montréal
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Bébé et sa tête plate

Depuis que bébé doit dormir sur le dos, ceux qui sont atteints de plagiocéphalie (tête plate) sont très nombreux. Au cours de la dernière année, les orthèses crâniennes (casques) couvertes par la RAMQ ont coûté plus de 1,3 million, a appris La Presse. Un record quand on regarde les cinq dernières années. Pour éviter le port de l’orthèse, le dépistage de la plagiocéphalie doit se faire très tôt. Et les parents doivent être mieux informés.

L’importance d’agir rapidement

Quand Kaouther Mestiri a donné naissance à son fils Yacine, il y a près de deux ans, à l’hôpital Royal Victoria, elle n’avait jamais entendu parler de plagiocéphalie ou de torticolis du nouveau-né.

« Mon fils a eu un torticolis à la naissance et la tête aplatie. On m’a dit que c’était à cause de sa position dans mon utérus. Mais ensuite, on m’a dit que c’était lors de la poussée à l’accouchement, qui a fini en césarienne d’urgence. J’ai eu l’impression que c’était de ma faute. C’était un gros bébé et moi, je suis petite », raconte-t-elle. Son fils a commencé des traitements en physiothérapie à un mois et demi et les a suivis durant un an. Parallèlement, il a porté le casque de l’âge de 3 à 9 mois. « Aujourd’hui, je suis satisfaite d’avoir fait tout cela rapidement », dit-elle.

Les experts interrogés sont unanimes : il n’y a pas assez de prévention et les parents sont peu ou pas informés sur la plagiocéphalie et les torticolis qui y sont associés. « Lorsque j’en parle aux parents, c’est souvent la première fois qu’ils en entendent parler », note le pédiatre Denis Leduc, directeur des services pédiatriques de la pouponnière à l’hôpital Royal Victoria.

C’est pourtant bien avant la naissance que les parents devraient être informés, notamment lors des cours prénataux, estime la pédiatre Marie-Danielle Boucher, du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale, à Québec.

POURQUOI AUTANT DE BÉBÉS SONT-ILS TOUCHÉS par la tête plate ?

Comme les nouveau-nés passent plus de 15 heures à dormir sur le dos sur une surface dure, que leur crâne est mou et très malléable, la tête s’aplatit facilement, surtout d’un côté. Le bébé développe alors une préférence pour un côté. Ce qui entraîne une plagiocéphalie positionnelle, le syndrome le plus commun de la tête plate.

« La grande majorité des parents me disent que c’est entre 4 et 8 semaines qu’ils se sont aperçus que la tête de leur bébé s’était aplatie. Mais il y a une prévention à faire justement pour empêcher que ça se développe entre 4 et 8 semaines. »

– Marie-Danielle Boucher, pédiatre

La plagiocéphalie peut aussi être causée par un torticolis à la naissance.

LES SIGNES D’UNE PLAGIOCÉPHALIE (tête plate chez le bébé)

Le premier élément à observer est l’alignement des oreilles. Une asymétrie est généralement signe d’une plagiocéphalie. Les professionnels encouragent les parents à faire cette vérification. « Quand on regarde la tête du bébé de haut, on peut voir qu’une oreille sera plus avancée », explique Jean-Pierre Farmer, neurochirurgien, chef du département de chirurgie pédiatrique à l’Université McGill et chirurgien en chef à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

Quand c’est plus prononcé, « du côté aplati, on verra que le profil de la joue sera plus avancé et le front, plus bombé », ajoute-t-il. Un oeil peut aussi être plus petit que l’autre. Mais la déformation est seulement esthétique. « On n’a pas d’évidence scientifique probante que la plagiocéphalie puisse causer des problèmes neurologiques », soutient le pédiatre Denis Leduc.

AGIR AVANT 4 MOIS

« Si on voit les bébés avant 4 mois, la plupart du temps, on est capable d’éviter le casque. Car c’est entre 0 et 6 mois que le crâne va le plus bouger. L’enfant passe tellement de temps sur le dos entre 0 et 4 mois que c’est à ce moment qu’il y a le plus de déformation », explique Christine Montminy, physiothérapeute au CHU Sainte-Justine. « Après l’âge de 6 à 9 mois, la manipulation est plus difficile, car les sutures du crâne se ferment », ajoute le DJean-Pierre Farmer.

D’ailleurs, depuis quelques années, les pédiatres envoient ces enfants de plus en plus tôt en physiothérapie et disent de moins en moins que « ça passera tout seul ». « Avant, on les voyait vers 8, 10 mois, maintenant, on les reçoit en moyenne autour de 2, 3 mois. Ça aide beaucoup », précise Isabelle Gagnon, physiothérapeute et chercheuse à l’Hôpital de Montréal pour enfants.

LES TORTICOLIS

Le torticolis, soit une inégalité des muscles du cou, est souvent associé à une plagiocéphalie. Il peut en être la cause ou la conséquence. Tant que le torticolis n’est pas traité par un physiothérapeute, la tête plate ne pourra pas être corrigée. « Notre problème, c’est qu’il y en a de plus en plus. Si le torticolis n’est pas diagnostiqué, c’est sûr que l’enfant aura toujours la même position », explique la pédiatre Marie-Danielle Boucher.

Un bébé avec un torticolis n’arrivera pas à tourner complètement son cou d’un côté comme de l’autre. « Même si on fait une rotation avec sa tête, elle reviendra toujours vers le même côté, car le muscle n’est pas assez étiré. Il faut aider à étirer le muscle », explique la pédiatre, précisant que ce type de torticolis n’est pas douloureux pour le bébé.

NÉCESSAIRE, L’ORTHÈSE CRÂNIENNE ?

L’orthèse crânienne (casque) est créée sur mesure pour la tête de chaque bébé afin d’en corriger la forme et corriger la tête plate. Par rapport aux cinq dernières années, c’est en 2016-2017 qu’il y a eu le plus grand nombre de casques confectionnés couverts par la RAMQ. Pourtant, « les preuves scientifiques montrent que les exercices de positionnement sont équivalents au casque pour la plupart des bébés. Sauf quand on les voit tard, que c’est plus grave ou que les parents, à cause de leur situation, ne peuvent pas ou n’ont pas le temps de faire les exercices de positionnement », explique Isabelle Gagnon.

Idéalement, le bébé devrait porter le casque entre les âges de 5 et 7 mois, soit quand il est capable de s’asseoir et que sa tête grossit rapidement. « Le casque est généralement porté durant trois mois, 23 h sur 24 h, auxquels on ajoute un mois supplémentaire juste la nuit, précise la pédiatre Marie-Danielle Boucher. Mais la majorité des parents font un effort fou pour l’éviter. Ils écoutent la physio et l’ostéo. Il y en a qui se réveillent la nuit pour changer la position de leur bébé auquel on évite la tête plate », dit-elle.

En chiffres

De 50 % à 70 %

Estimation du pourcentage de diminution des cas de mort subite du nourrisson depuis la campagne « Dodo sur le dos », lancée par Santé Canada en 1999.

2211

Nombre d’orthèses crâniennes conçues dans le système public en 2016-2017. C’est le chiffre le plus élevé des cinq dernières années (d’avril 2016 à avril 2017).

594,63 $

Coût moyen de l’orthèse crânienne dans le système public, couvert par la RAMQ (d’avril 2016 à avril 2017)

Source : RAMQ, Société canadienne de pédiatrie

Prévenir et corriger

« On voit des tonnes de bébé a tête plate [qui ont des problèmes de plagiocéphalie], il y a donc encore un travail à faire au niveau du positionnement dès la naissance et du travail de détection », soutient Isabelle Gagnon, physiothérapeute et chercheuse à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Voici cinq astuces pour prévenir et corriger une plagiocéphalie.

SUR LE VENTRE de bébé ca évite la tête plate

« Dès que le cordon ombilical est tombé, on recommande de mettre bébé sur le ventre autant que possible durant les périodes d’éveil, sous supervision, pour étirer les muscles du cou et prévenir la plagiocéphalie », explique le pédiatre Denis Leduc. Même si ce n’est pas la position préférée des bébés, au début, quelques secondes, plusieurs fois par jour, suffisent. L’enfant finira par s’habituer, assure Christine Montminy, physiothérapeute au CHU Sainte-Justine, et on pourra graduellement le laisser plus longtemps sur le ventre. Pour les siestes, on peut aussi faire dormir le bébé sur nous, sur le ventre, suggère Isabelle Gagnon.

VARIER LES POSITIONS pour prévenir la tête plate de bébé

Pour prévenir la plagiocéphalie, il est recommandé de changer régulièrement la position du bébé. Entre le siège d’auto et la poussette, le bébé passe beaucoup de temps dans la même position. « On conseille de les laisser le moins longtemps possible dans ces sièges », dit Christine Montminy. Elle recommande entre autres l’utilisation du porte-bébé ventral. Au moment de coucher bébé, on peut le déposer la tête au pied du lit, puis alterner le lendemain en plaçant la tête du côté opposé, pour éviter qu’il regarde toujours du même côté. Même chose lors du changement de couche. On peut accrocher des jouets ou coller des images vers le côté où il regarde le moins.

ATTENTION AUX BRAS !

Quand nous berçons notre bébé, sa tête placée dans le pli de notre coude, son crâne mou se retrouve alors contre une surface dure, ce qui peut favoriser un aplatissement de la tête. Durant les premiers mois, mieux vaut placer un petit coussin ou une couverture légère pliée en quatre au creux de nos bras, sous le bébé, conseille l’ostéopathe et physiothérapeute Sylvie Lessard.

LA POSITION DE CÔTÉ

Lorsque le bébé est éveillé et sur le dos, sous supervision, on peut mettre un petit coussin sous son dos pour qu’il soit légèrement de côté. Si le bébé a moins de 4 mois et la tête légèrement aplatie, on peut le placer de côté (sur le côté non aplati), dans un angle de 45 degrés, entre deux rouleaux ou coussins qui l’empêchent de tourner sur le dos ou sur le ventre. Toujours sous supervision. Après l’âge de 4 mois, c’est plus difficile, car l’enfant commence à bouger, explique Sylvie Lessard.

COUSSIN ERGONOMIQUE pour la tête plate de bébé

Quand le nourrisson est éveillé et sur le dos, sur son tapis d’éveil, par exemple, on peut utiliser un coussin ergonomique avec un creux au milieu ou encore un bonnet de repositionnement de la tête, pour éviter que la tête repose toujours sur une surface dure, suggère Christine Montminy, qui utilise ce type de coussin en physiothérapie au CHU Sainte-Justine.

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